53,6% des voix pour le président sortant. Selon les premières estimations, Boris Eltsine a remporté le second tour de l'élection présidentielle russe. Son adversaire communiste, Guennadi Ziouganov, n'a obtenu que 40,6% des suffrages. Après la quinzaine mouvementée qui a séparé les deux tours du scrutin, la Russie peut souffler. La santé fragile du chef du Kremlin a failli remettre en cause le paysage politique du pays. Malade depuis quelques jours, sa disparition de la scène politique avait fait craindre le pire. L'arrivée surprise d'Alexandre Lebed, challenger du premier tour, à l'un des plus haut poste de l'Etat a ajouté à la confusion. Le candidat Ziouganov, quand à lui, après avoir proposé un gouvernement d'union nationale, était retourné dans l'opposition et comptait sur un électorat fidèle et mobilisé. Malgré la confusion et les coups de théatre impromptus, les russes ont finalement décidé d'accorder quatre nouvelles années au président sortant. La participation a été relativement bonne : 60% des votants se sont rendus aux urnes.

Le second mandat de Boris Eltsine s'ouvre cependant sur une incertitude. La dégradation physique du Président laisse présager une possible défaillance. Beaucoup doutent de le voir mener à son terme ce second mandat. Le général Lebed, nommé président du Conseil de Sécurité, serait alors en mesure de connaître une ascencion fulgurante en cas de vacance du pouvoir. Il a déjà commencé à réclamer l'augmentation de ses prérogatives.

L'avenir de la Russie semble se clarifier, mais l'élection de Boris Eltsine pourrait bien en cacher une autre.